"Mon gynécologue dit que mon vaginisme n'est que du stress" — Ce qui ne se dit jamais
- scarlett kaplan
- il y a 11 heures
- 5 min de lecture
Et à un moment, elle dit : "C'est du stress. Détendez-vous. Ça va passer."
Ou pire : "C'est psychologique. Il faut voir un psy."
Vous sortez frustrée. Parce que vous SAVEZ que c'est plus que ça. Vous avez essayé de vous détendre. Et rien n'a changé.
La vérité ? Votre gynécologue n'a pas tort — et elle n'a pas entièrement raison non plus.
Les 3 vraies causes du vaginisme (au-delà du "stress" de votre gynécologue)
Avant de vous dire "c'est du stress", votre gynécologue devrait identifier laquelle de ces trois causes est en jeu. Spoiler : ça change TOUT.
1. Vaginisme posturale (15-20% des cas)
C'est une contraction chronique des muscles du bassin et du reste du corps — pas une question de stress mental.
Caractéristiques :
Vous êtes tendue partout (cou, épaules, bas du dos, fessiers)
Les exercices de relaxation mentale ne changent rien
Certaines positions font mal, d'autres moins
Une kiné a commenté votre posture ou votre bassin
Vous avez une cicatrice après accouchement, ou un déséquilibre pelvien
Pourquoi "détendez-vous" ne fonctionne pas : Ce n'est pas dans votre tête. C'est dans vos muscles. Vous ne pouvez pas penser votre bassin à se relâcher — vous avez besoin de rééducation physique.
2. Vaginisme émotionnel (30-40% des cas)
C'est une peur, une appréhension, une croyance bloquante — pas du stress générique.
Caractéristiques :
Les dilatateurs progressent quand vous êtes seule
Dès qu'il y a un partenaire ou un enjeu, tout se ferme
Vous avez une peur consciente : peur de la douleur, honte, culpabilité, attente de performance
C'est comme un interrupteur qui se coupe
Pourquoi "juste du stress" est réducteur : Ce n'est pas "du stress", c'est une peur spécifique. Et elle ne disparaît pas par la respiration — elle a besoin d'être traitée émotionnellement.
3. Vaginisme traumatique (30-40% des cas)
C'est un trauma sexuel où votre système nerveux reste en alerte permanente.
Caractéristiques :
Vous avez subi un viol, une agression, des violences, de l'inceste
Votre réaction est intense et involontaire, même sachant rationnellement que c'est sûr
Les techniques de relaxation n'y changent rien
Votre corps se ferme systématiquement, c'est un réflexe de protection
Pourquoi "c'est du stress" manque complètement le problème : Un trauma n'est pas du stress. C'est le système nerveux qui a enregistré "l'intimité = danger". Aucune respiration ne change ça.
Tableau : Stress vs Vos 3 Vraies Causes de Vaginisme
Ce que dit votre gynéco | Vaginisme posturale | Vaginisme émotionnel | Vaginisme traumatique |
Cause | Stress musculaire | Stress mental | Réaction de protection |
Est-ce dans votre tête ? | Non, c'est physique | Partiellement | Non, c'est neurologique |
"Se détendre" aide ? | ❌ Non | ⚠️ Un peu | ❌ Non |
Dilatateurs seuls suffisent ? | ❌ Non | ⚠️ Avec travail émotionnel | ❌ Non |
Solution vraie | Kiné + ostéopathie | Travail émotionnel | Traiter le trauma |
Pourquoi votre gynéco dit "c'est du stress" — et ce qu'elle cache
Les vraies raisons derrière cette explication facile
Raison 1 : Elle n'a pas le temps de diagnostiquer Distinguer une contraction posturale d'une peur émotionnelle demande du temps. Une consultation gynéco dure 15-20 minutes. Impossible de creuser.
Raison 2 : Elle n'a pas la formation Les gynécologues ne sont pas formés à différencier les causes du vaginisme. Pour elle, c'est un symptôme gynécologique — donc elle pense "stress" par défaut.
Raison 3 : C'est vrai pour une partie de ses patientes ~30-40% des cas, oui, c'est lié à l'anxiété. Donc elle généralise.
Résultat : Vous restez bloquée. Vous consultez un psy qui vous aide un peu (ou pas), parce que ce n'était peut-être pas votre problème principal.
Comment identifier votre VRAIE cause (et pourquoi c'est crucial)
Si c'est posturale, vous avez remarqué :
Même en vacances, complètement détendue, ça ne change rien
Vous êtes tendue partout dans votre corps, pas juste au vagin
Certaines postures aggravént énormément
Les dilatateurs progressent un peu, puis ça se referme une fois que vous bougez
Une kiné a identifié des tensions dans le bassin, les fessiers, ou le bas du dos
→ Vous avez besoin de : Kiné spécialisée en périnée, ostéopathie, travail postural
Si c'est émotionnel, vous avez remarqué :
Les dilatateurs progressent quand vous êtes seule, sans pression
Dès que votre partenaire arrive, ou que vous vous mettez de la pression, ça se ferme
Vous avez une peur consciente : peur de la douleur, honte, culpabilité
C'est comme un interrupteur psychologique qui se coupe automatiquement
→ Vous avez besoin de : Travail émotionnel (EFT, cohérence cardiaque, sexothérapie)
Si c'est traumatique, vous avez remarqué :
Vous avez un historique de viol, d'agression, de violences
Votre réaction dépasse la logique — même sachant que c'est sûr maintenant, votre corps dit "non"
Les techniques de relaxation ne changent rien
Votre système nerveux reste en alerte
→ Vous avez besoin de : Traitement du trauma (EMDR, hypnose, thérapie du trauma)
Votre gynécologue : "C'est du stress" — mais quel genre de stress ?
La vraie distinction que votre gynéco ne vous dit pas :
Stress émotionnel : Peur rationnelle, appréhension, attente de performance. C'est conscient, parfois on peut le gérer avec de la respiration.
Stress postural : C'est pas dans votre tête. C'est des patterns musculaires chroniques. La respiration ne change rien.
Stress traumatique : C'est pas du stress. C'est une réaction de protection du système nerveux. Aucune technique de relaxation ne la résout.
Quand votre gynéco dit "c'est du stress", elle veut dire : "je ne sais pas ce que c'est, donc je dis stress". Mais elle ne vous dit pas LAQUELLE de ces trois — ou si c'est les trois à la fois.
Pourquoi "juste se détendre" ne suffit pas
Vous l'avez probablement déjà essayé :
✅ Yoga
✅ Méditation
✅ Vacances complètes
✅ Respiration profonde
❌ Rien n'a changé
Vous aviez raison d'être frustrée. Ce n'était probablement pas "juste du stress".
Si c'était postural : Se détendre mentalement ne change rien aux patterns musculaires chroniques. Vous avez besoin de kiné.
Si c'était un trauma : Votre système nerveux a enregistré le danger à un niveau bien plus profond que "penser positif". Vous avez besoin de traiter le trauma lui-même.
Si c'était une peur émotionnelle : Oui, la détente peut aider — mais seulement si vous adressez aussi la croyance bloquante qui crée la peur.
Le stress est un symptôme, pas une cause. C'est votre corps qui crie "attention, quelque chose ne va pas". Dire "détendez-vous" c'est éteindre l'alarme sans chercher le feu.
Les solutions — par cause réelle
Pour le vaginisme posturale :
Identifier les tensions : kiné spécialisée en périnée
Travailler les patterns : exercices posturaux réguliers
Ajouter de l'ostéopathie : pour libérer les blocages du bassin
Oui, les dilatateurs peuvent aider — MAIS associés au travail postural
Pas : Juste de la relaxation mentale. Ce n'est pas suffisant.
Pour le vaginisme émotionnel :
Identifier la peur : thérapie brève, sexothérapie
Traiter la croyance : EFT, cohérence cardiaque
Réapprivoiser progressivement : sans forcer, en créant de la sécurité
Les dilatateurs peuvent aider progressivement
Pas : "Juste du stress, ça va passer". Vous avez besoin d'aide émotionnelle active.
Pour le vaginisme traumatique :
Traiter le trauma d'abord : EMDR, hypnose, thérapie du trauma
Réguler le système nerveux : travail spécialisé
Puis réapprivoiser progressivement quand c'est sûr
Les dilatateurs viennent EN DERNIER, pas en premier
Pas : Dilatateurs seuls. C'est contre-productif.
Ce qui change vraiment
Quand votre gynécologue dit "c'est du stress", elle fuit. Parce qu'elle ne sait pas comment différencier les causes.
Ce qui change vraiment, c'est de comprendre votre cause réelle.
Pas "c'est du stress", mais :
"C'est une contraction posturale" → kiné
"C'est une peur émotionnelle" → travail émotionnel
"C'est un trauma" → traiter le trauma
Et une fois que vous savez, la route devient claire. Elle ne passe plus par "détendez-vous et ça ira mieux".
Découvrez la méthodologie complète dans le livre Vaginisme : comprendre et débloquer, pas à pas — vous comprendrez exactement d'où ça vient pour vous, au-delà de "c'est du stress". Et si vous n'avez pas envie de rester seule avec ça, ou si vous voulez un accompagnement plus personnalisé, les consultations sont possibles.
