Dilatateurs vaginaux inefficaces depuis 2 ans ? Découvrez les vraies causes du vaginisme
- scarlett kaplan
- il y a 11 heures
- 6 min de lecture
Vous l'avez lu sur les forums, votre gynécologue vous l'a recommandé, vous vous êtes armée de patience. Deux ans de dilatateurs progressifs, des exercices réguliers, des bougies vaginales de tailles croissantes. Et pourtant : rien ne change vraiment.
Ou si peu. Quelques millimètres de progression qu'on oublie dès qu'on est stressée ou qu'on pense à la pénétration.
Vous vous demandez : est-ce que je fais quelque chose de travers ? Pourquoi les dilatateurs vaginaux ne marchent pas pour moi alors que c'est "la" solution qu'on recommande partout ?
La réponse est plus simple et plus complexe à la fois : les dilatateurs traitent le symptôme, pas la cause du vaginisme.
Et si vous ne traitez pas la vraie cause, le corps continue à se fermer. Ce n'est pas de l'obstination. C'est de l'intelligence.
Les dilatateurs vaginaux : comment ça marche ?
Les dilatateurs vaginaux, aussi appelés bougies vaginales, sont des cylindres de tailles progressives conçus pour la rééducation du périnée. L'idée : habituer le vagin et les muscles périnéaux à des sensations de plus en plus grandes.
C'est une approche mécanique, basée sur l'idée que le problème c'est une raideur musculaire, une tension chronique qu'il faut assouplir par la dilatation progressive.
Ça peut marcher. Vraiment. Mais seulement si la cause de votre vaginisme est effectivement musculaire — une tension posturale du bassin, un déséquilibre, une crispation chronique.
Or, ça n'est que dans certains cas.
Les 3 vraies causes du vaginisme — et pourquoi les dilatateurs seuls ne suffisent pas
1. Vaginisme posturale : les patterns posturaux qui sabotent la progression (15-20% des cas)
C'est une tension chronique dans le bassin et le reste du corps — fessiers, bas du dos, lombaires — qui crée des réflexes automatiques.
Le piège : vous progressez avec les dilatateurs en isolation. Le vagin accepte les tailles croissantes, c'est bon signe. Mais dès que vous bougez, dès que vous changez de position, dès que le reste de votre corps "s'active", les patterns posturaux habituels se réenclenchent — fermeture du bassin, tension des fessiers, crispation lombaire — et tout revient à zéro.
C'est comme si les dilatateurs disent "oui" au vagin, mais le reste du corps crie "non".
Symptômes caractéristiques :
Les dilatateurs progressent relativement bien quand vous êtes immobile
Mais dès que vous changez de position ou de contexte, la contraction revient
Vous avez remarqué : certaines postures aggravént énormément, d'autres améliorent un peu
Une kiné a identifié des tensions dans votre bassin, vos fessiers, votre posture globale
Le problème n'est pas le vagin lui-même — c'est que les patterns posturaux sabotent votre progression
Là, les dilatateurs peuvent aider — mais ASSOCIÉS à un vrai travail physique sur les patterns posturaux (kiné spécialisée en périnée, ostéopathie, travail postural).
La rééducation du périnée seule, sans traiter ces patterns globaux, c'est traiter le symptôme, pas la cause.
2. Vaginisme émotionnel : peur, appréhension, croyances bloquantes (30-40% des cas)
C'est une peur de la pénétration, une appréhension, une croyance bloquante sur la sexualité. Pas un trauma au sens strict, mais quelque chose qui ferme le corps de façon réflexe.
Peur de la douleur, honte, culpabilité, attentes de performance, croyances religieuses, expériences sexuelles négatives non-traumatiques.
Symptôme caractéristique : "Avec les dilatateurs tout seule ça va. Mais dès qu'il y a quelqu'un, ou dès que je pense à la "vraie" pénétration, mon vagin se ferme. C'est comme un interrupteur."
La peur déclenche une contraction involontaire. Et plus vous tentez de forcer, plus la peur augmente, plus la contraction s'intensifie.
Là, les dilatateurs vaginaux sans travail émotionnel, c'est peine perdue. Vous traitez la contraction (le symptôme) mais pas ce qui la cause (la peur, l'appréhension).
3. Vaginisme traumatique : après un viol, une agression sexuelle (30-40% des cas)
Après un trauma sexuel — viol, agression sexuelle, malveillance, inceste, violences — le corps a appris quelque chose : l'intimité est dangereuse.
Il se ferme en réflexe de protection automatique, même des années après, même avec quelqu'un de confiance. C'est le système nerveux qui est en alerte, pas juste une question de peur rationnelle.
Symptôme caractéristique : "Ça se referme systématiquement. Je ne contrôle rien. C'est comme si mon corps me trahissait, même quand je dis oui mentalement."
Le corps ne croit pas que c'est sûr. Et tant que le système nerveux reste en alerte, aucune dilatation ne change ça.
Avec un trauma, les dilatateurs vaginaux sans traiter le trauma lui-même, c'est comme éteindre un feu de surface alors qu'il y a un foyer qui continue à brûler dessous.
Pourquoi vous ne progressez pas avec les dilatateurs
Après deux ans, si la rééducation par dilatateurs ne progresse à peine, c'est presque certainement parce que vous traitez pas le bon niveau du problème.
Vous avez peut-être :
Une cause émotionnelle (une peur inconsciente) que les bougies vaginales ne vont jamais résoudre
Un trauma où le système nerveux reste en alerte — et aucune dilatation progressive ne peut convaincre votre cerveau que c'est sûr maintenant
Une cause posturale OUI, mais les patterns posturaux du reste de votre corps réenclenchent continuellement la contraction, sabotant toute progression
Plusieurs causes mélangées, chacune nécessitant une approche différente
C'est pas que vous êtes "cassée". C'est que vous cherchez la solution au mauvais endroit.
Les dilatateurs traitent la contraction. Pas ce qui la cause.
Comment identifier votre vrai cause de vaginisme
Quelques questions pour vous repérer :
Si c'est postural :
Les dilatateurs progressent relativement bien quand vous êtes immobile
Mais dès que vous bougez, que vous changez de position, les réflexes se réenclenchent et la contraction revient
Vous avez remarqué : certaines postures aggravént énormément, d'autres améliorent un peu
Une kiné a identifié des tensions chroniques dans votre bassin, vos fessiers, votre bas du dos
Le problème n'est pas le vagin lui-même — c'est que les patterns posturaux du reste du corps sabotent votre progression
Si c'est émotionnel :
Vous progressez avec les dilatateurs en privé, seule, sans pression
Dès qu'il y a un partenaire, une attente, un enjeu ("il faut que ça marche"), tout se ferme
Vous avez une peur rationnelle : peur de la douleur, honte, culpabilité, attentes de performance
C'est comme un interrupteur psychological qui coupe automatiquement
Si c'est traumatique :
Vous avez un historique d'agression, d'abus, de violences sexuelles
Votre corps se ferme systématiquement malgré votre volonté et votre confiance mentale
Vous avez une réaction phobique immédiate, même sachant rationnellement que c'est sûr
Votre système nerveux ne se calme pas, même au repos avant une tentative
Les dilatateurs ne changent rien parce que ce n'est pas une question mécanique
Ce qui peut vraiment aider — au lieu de continuer les dilatateurs
Pour le vaginisme postural : Oui, les dilatateurs — mais AVEC un vrai travail sur les patterns posturaux. Une kiné spécialisée en périnée qui travaille aussi sur votre bassin, votre posture globale, vos tensions chroniques. De l'ostéopathie pour libérer les blocages. Un travail postural cohérent qui dit "oui" partout, pas juste au vagin.
Pour le vaginisme émotionnel : Les dilatateurs seuls, non. Vous avez besoin de traiter la peur, l'appréhension, les croyances bloquantes. EFT, cohérence cardiaque, travail émotionnel. Et progressivement, réapprivoiser sans forcer, en créant de la sécurité.
Pour le vaginisme traumatique : Les dilatateurs sans traiter le trauma, c'est contre-productif. Vous avez besoin de traiter le trauma lui-même — EMDR, hypnose, travail sur le système nerveux, thérapie du trauma. Puis après, une réapprivoisement doux, seulement quand votre système nerveux sent vraiment que c'est sûr.
Et souvent : plusieurs causes à la fois. Ce qui veut dire plusieurs approches en parallèle, coordonnées.
Le changement réel : comprendre votre cause
Vous ne progressez pas depuis deux ans parce que vous traitez le symptôme (la contraction involontaire, la fermeture) mais pas ce qui la cause (les patterns posturaux, la peur, le trauma, ou les trois).
Continuer les dilatateurs vaginaux exactement comme avant, ce n'est probablement pas ça qui va changer les choses.
Ce qui change, c'est de comprendre vraiment d'où ça vient pour vous. La cause réelle. Et une fois que vous le savez, la route devient claire — et personnalisée.
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