top of page
Pleurotes roses

SEXOTHÉRAPIE

Sexothérapeute à Paris 14 & en ligne

Vous arrivez avec une certitude. Je vais la nuancer — pas l'effacer.

Quand un couple pousse la porte de mon cabinet, chacun arrive souvent avec la même conviction : l'autre a tort.

Pas toujours dit comme ça. Parfois c'est plus subtil. "Je veux juste qu'il comprenne." "Elle ne se rend pas compte." "Si seulement il faisait un effort." Mais le fond est là : quelqu'un doit changer, et ce n'est pas moi.

Je comprends. Quand on souffre depuis des mois, parfois des années, on a besoin de savoir que cette souffrance est légitime. Que quelqu'un va enfin voir ce qu'on voit.

Et oui — votre souffrance est légitime.

Comme celle de l'autre, qui vous a blessé.e et qui souffre aussi.

C'est ça la grande difficulté de la thérapie de couple. Ces choses-là coexistent. Elles sont vraies en même temps. Vous avez tort et raison. Vous souffrez et vous faites souffrir. Vous êtes blessé.e et vous blessez.

Et parfois, il y a vraiment un tort. Je ne suis pas là pour tout relativiser. Certains gestes sont injustes.

 

Certaines paroles sont destructrices. Certains comportements ne sont pas acceptables. Ça existe, et je le nomme.

Mais nommer un tort ne veut pas dire condamner une personne. On peut avoir fait quelque chose de mal et mériter quand même d'être accompagné pour comprendre, réparer, changer.

Notre travail ensemble, c'est de démêler tout ça. Reconnaître ce qui est injuste. Comprendre ce qui a mené là. Et décider ensemble ce qu'on peut réparer — ou pas.

Le couple est complexe. C'est justement pour ça qu'on peut travailler.

La plupart des gens pensent qu'un couple en difficulté, c'est simple : il y a un problème, une cause, un responsable. Si on trouve le coupable et qu'il change, tout ira mieux.

C'est rarement aussi simple.

Un couple, c'est deux systèmes nerveux qui interagissent. Deux histoires. Deux façons de percevoir, de réagir, de se protéger. Deux personnes qui ne fonctionnent pas pareil — et qui s'en veulent mutuellement de ne pas fonctionner comme elles.

Vous lui reprochez de se taire quand ça va mal. Pour vous, se taire = fuir, ne pas assumer, s'en foutre.

Pour lui, se taire = ne pas aggraver, reprendre ses esprits, éviter de dire quelque chose de blessant.

Même geste. Deux significations opposées.

Et tant que vous croyez que l'autre fonctionne comme vous, vous lui prêtez des intentions qu'il n'a pas. Vous interprétez son silence comme du mépris. Il interprète votre insistance comme de l'agression. Et le cercle continue.

Mon travail commence là.

Oui, il y a le bien et le mal

Je ne suis pas dans le relativisme. Je ne dis pas "tout se vaut" ou "chacun sa vérité".

Certains gestes sont injustes. Certaines paroles détruisent. Certains comportements ne sont pas acceptables. Une trahison est une trahison. Un manque de respect répété est un manque de respect répété. Quand c'est grave, c'est grave.

Je le nomme. Clairement.

La thérapie de couple n'est pas un espace où on dilue les responsabilités dans la "complexité relationnelle". Ce n'est pas un endroit où tout devient flou et subjectif pour éviter de nommer ce qui fait mal.

Et non, je ne suis pas dans la logique du 50/50. La responsabilité n'est pas systématiquement partagée à parts égales. Cette idée est parfois oppressive. Parfois, quelqu'un n'est pas responsable du tout — sauf de ne pas avoir deviné les dysfonctionnements de l'autre, de ne pas avoir anticipé l'imprévisible. Ce n'est pas une faute.

Votre douleur est réelle. Ce qui vous a été fait compte. Je ne vais pas le minimiser. Responsabiliser, oui. Humilier, non.

Mais mon travail n'est pas de faire justice

Une fois que les choses sont nommées, mises au clair, reconnues — on doit aller plus loin.

Je ne suis pas un tribunal. Mon cabinet n'est pas un lieu où on vient obtenir un verdict pour clore.

On vient diagnostiquer pour comprendre. On vient nommer les choses pour être au clair — avec soi-même, avec l'autre. Pour se sentir en sécurité. Pour remettre les repères en place, et que ces repères soient communs.

Pour que les conversations cessent de tourner en rond entre ce qu'on a voulu faire et ce qui a été fait. Pour que la dissonance cognitive arrête de parasiter le couple. Pour qu'on puisse enfin, dans la sécurité, entendre et accepter qu'on a parfois fait mal.

Mon travail, c'est ce qui vient après : réparer. Construire autrement. Avancer.

L'objectif, c'est que votre couple grandisse. Qu'il devienne ce qu'il peut être : un lieu de sécurité, de transparence, d'honnêteté, de compréhension mutuelle. Un endroit où vous êtes bien. Ensemble.

C'est vers ça qu'on travaille.

Mon objectif : réparer. Et j'y crois.

L'amour, ce n'est pas seulement un sentiment. C'est aussi du travail. Un investissement. Des efforts. Une opportunité de se transformer, ensemble et individuellement.

Et voilà ce que j'ai observé : l'amour, la joie, le rire, la sexualité, le plaisir, la légèreté — tout ça ne se fabrique pas directement. Ça ne se décrète pas. Ça revient quand on fait le travail. L'honnêteté, la remise en question, la clarté, la sécurité retrouvée — c'est ça qui rouvre l'espace. Et dans cet espace, le reste peut revenir.

Je ne suis pas le type de cabinet où l'on vient "éclaircir les raisons de se séparer". Je suis le cabinet où l'on vient apprendre à faire autrement. Où l'on reçoit des clés concrètes. Où le travail se met en place rapidement.

La grande majorité des couples que j'accompagne restent ensemble — et mieux qu'avant.

Et si, dans de rares cas, le travail révèle que la séparation est le chemin le plus juste ? Alors ce sera une décision prise en clarté, sans regret, après avoir vraiment essayé. Pas un abandon. Pas une fuite. Une conclusion adulte.

Souvent, quand ça arrive, c'est parce que les deux personnes ne partageaient pas le même regard sur la vie. Pas les mêmes attentes. Pas la même vision de ce qu'est un couple. Ou parce que l'un des deux n'avait tout simplement pas envie de faire ce travail — cherchait un quick fix, pas une transformation. Ça arrive. Et mieux vaut le découvrir clairement que de s'épuiser dans un malentendu qui dure des années.

Mais on ne commence pas par là. On commence par construire. Par réparer. Par croire que c'est possible.

WhatsApp Image 2025-12-03 at 08.36_edited.jpg

La réparation passe par la responsabilité — et surtout la présence à l'autre

Celui ou celle qui a blessé doit regarder ce qu'il a fait. Regarder l'impact. Assumer. Pas s'excuser vite fait pour passer à autre chose. Vraiment prendre la mesure. Mais surtout : ne pas laisser l'autre seul avec sa douleur.

C'est là que tout se joue. Vous pouvez vous excuser cent fois. Vous pouvez reconnaître vos torts. Mais si l'autre reste seul avec sa douleur — si vous n'êtes pas là, vraiment là, avec lui ou elle dans ce moment — il n'y aura pas de couple. Pas de réparation. Pas de suite.

Et oui, c'est douloureux. Se dire qu'on a blessé quelqu'un qu'on aime. Se voir comme cette personne qui fait mal. Accepter qu'on n'a pas été bien, qu'on n'a pas été à la hauteur. Et c'est effrayant aussi — parce qu'on se dit que si on baisse sa garde, si on reconnaît, ça va encore être reproché. Encore utilisé contre soi.

Pourtant, c'est inévitable. Il n'y a pas d'autre chemin.

Pas de transformation sans responsabilité. Pas de reconstruction sans avoir d'abord reconnu ce qui a été cassé.

Être présent à la souffrance de l'autre, même quand c'est vous qui l'avez causée. Rester. Écouter. Ne pas fuir. Ne pas se défendre. Juste être là.

C'est ça, le vrai travail.

Je tiens ce cadre. Pour les deux.

Et pourtant : se transformer demande de l'espace

Voilà ce qui est difficile. Et c'est là que réside la richesse du travail.

On peut avoir fait quelque chose de grave ET manquer de capacité à avoir fait autrement. On peut avoir blessé ET ne pas avoir eu les outils, les repères, la solidité intérieure pour agir différemment.

Se reconstruire, changer vraiment, ça ne se fait pas seul. Ça demande de la présence. De l'accompagnement. De l'empathie — même pour celui qui a fauté.

C'est l'un des gestes les plus difficiles en thérapie de couple : donner de l'empathie à quelqu'un qui a fait quelque chose de mauvais. Lui accorder un espace pour se transformer.

Pas des excuses interminables. Pas un passe-droit infini. Un espace cadré, limité dans le temps, mais qualitatif — pour grandir et devenir capable de faire autrement.

Et voilà la vérité que beaucoup oublient : dans un couple, on souffre ET on fait souffrir. Rarement l'un sans l'autre. La même personne qui pleure ce soir a peut-être blessé dans la même soirée.

Le cabinet a pour objectif de voir les deux en même temps. Pas l'un après l'autre. Pas l'un contre l'autre. Les deux, ensemble, chez chacun.

C'est cette posture qui permet de transformer — pas d'excuser.

Parfois, des séances individuelles aident

Il arrive que le travail de couple ait besoin d'un détour par l'individuel.

Pas pour fuir le travail à deux. Mais parce que certaines choses ont besoin d'un espace séparé pour être travaillées. Une blessure ancienne. Une difficulté personnelle qui bloque. Un besoin de comprendre son propre fonctionnement avant de pouvoir le partager.

Je propose parfois des séances individuelles en complément du travail de couple. C'est un outil, pas une fin en soi. L'objectif reste le même : que vous puissiez vous retrouver, avec plus de clarté.

Le corps avant les mots

Une chose que beaucoup de thérapeutes oublient : quand vous êtes en conflit, votre système nerveux est en alerte.

Vous n'êtes pas dans votre tête rationnelle. Vous êtes en mode protection. Fight, flight, freeze. Attaque, fuite, blocage.

Lui se tait ? Ce n'est peut-être pas de l'indifférence. C'est peut-être un shutdown — son système nerveux qui coupe le contact pour se protéger.

Elle pleure et n'arrive plus à parler ? Ce n'est pas de la manipulation. C'est une surcharge émotionnelle — son corps qui dit "trop".

Vous sentez la colère monter et vous dites des choses que vous regrettez ? Ce n'est pas que vous êtes méchant.e. C'est votre système nerveux en hyperactivation.

Je travaille avec ça.

Avant de parler de communication, je regarde ce qui se passe dans vos corps. Avant de vous demander de "vous exprimer calmement", je vous apprends à réguler. Respiration. Ancrage. Reconnaissance des signaux.

Parce que demander à quelqu'un en état d'alerte de "communiquer sereinement", c'est comme demander à quelqu'un qui se noie de nager avec élégance.

On stabilise d'abord. On parle ensuite.

Cette approche est pour les couples qui veulent comprendre, pas gagner.

Pour les gens prêts à regarder leur propre part — même quand c'est inconfortable.

Pour ceux qui sentent que quelque chose ne fonctionne plus, mais qui ne veulent pas abandonner sans avoir vraiment essayé.

Pour les couples qui s'aiment encore, même si c'est devenu difficile à sentir.

Elle n'est pas pour ceux qui cherchent un arbitre. Ni pour ceux qui veulent qu'on leur dise que tout est la faute de l'autre.

Si vous voulez un allié contre votre partenaire, je ne suis pas la bonne thérapeute.

Si vous voulez quelqu'un qui vous aide à voir clair — vraiment clair — dans ce qui se passe entre vous, alors on peut travailler ensemble.

Ce qu'on peut faire ensemble

Je reçois les couples en séance de 2 heures.

Pourquoi 2 heures ? Parce qu'une heure, c'est trop court. Le temps que chacun parle, qu'on identifie le pattern, qu'on commence à travailler — c'est fini. Deux heures permettent d'aller quelque part.

Première séance, on pose le cadre. Je vous écoute chacun. Je commence à voir comment vous fonctionnez ensemble. Je vous donne déjà des premières clés.

Séances suivantes, on travaille. Sur vos patterns. Sur vos réactions. Sur ce qui se joue vraiment sous les disputes. Sur ce que vous pouvez changer concrètement.

Je ne fais pas de thérapie infinie. On travaille avec un objectif. Quand c'est atteint, on s'arrête.

EN COMBIEN DE TEMPS PEUT-ON ALLER MIEUX ?

Cela dépend de l'intensité du vaginisme et de son histoire.

Certaines femmes débloquent en quelques séances. D'autres avancent par étapes. Les progrès sont souvent rapides lorsque le cadre est sécurisant, le corps est entendu, la progression est claire, et la pression disparaît.

Ce n'est jamais une question de volonté. C'est une question de faire les exercices et de sécurité intérieure

PRENDRE RENDEZ-VOUS

Vous n'avez pas besoin d'être prête. Vous n'avez pas besoin d'avoir les mots. Vous avez juste besoin d'essayer.

Je reçois à Paris et en visio.

Vous vivez une situation particulière ?

Chaque couple est unique, mais certains schémas reviennent. J'ai écrit des pages spécifiques pour vous aider à voir si votre situation peut évoluer :

  • On se dispute tout le temps

  • On ne se parle plus

  • On n'a plus de désir

  • Après une infidélité

  • Depuis qu'on est parents

  • On ne sait pas si on doit rester ensemble

FAQ : QUESTIONS FRÉQUENTES

Combien de séances faut-il pour voir des résultats ?

> Ça dépend de la situation. Certains couples voient un changement dès la première séance — ils comprennent enfin ce qui se joue. D'autres ont besoin de plusieurs mois. En moyenne, je travaille avec les couples sur 5 à 10 séances. Mais on ne fait pas de thérapie infinie : on fixe un objectif, on travaille, et quand c'est atteint, on s'arrête. Je ne vous conseille pas de partir dès que ça s'est un peu calmé. Evitons l'effet pansement.

Faut-il venir à deux ou peut-on commencer seul.e ?

> L'idéal, c'est de venir à deux. Mais si votre partenaire hésite ou refuse, vous pouvez commencer seul.e. Parfois, un premier travail individuel permet de débloquer la situation — et l'autre finit par venir.

Est-ce que ça marche en visio ? Oui. Je travaille avec des couples en ligne depuis des années. La visio fonctionne très bien pour la thérapie de couple — parfois même mieux, parce que chacun est dans son espace, plus détendu.

Mon/ma partenaire ne veut pas venir. Que faire ?

> C'est fréquent. Souvent, la personne qui refuse a peur d'être jugée ou désignée comme "le problème". Vous pouvez lui montrer cette page — elle verra que je ne prends pas parti. Et si vraiment il ou elle refuse, on peut commencer par un travail individuel avec vous.

Comment savoir si notre couple peut être sauvé ?

> Je ne peux pas vous le garantir à l'avance. Ce que je peux vous dire : la grande majorité des couples que j'accompagne restent ensemble — et mieux qu'avant. Ce qui compte, c'est que vous ayez tous les deux envie d'essayer. Le reste, on le construit en séance.

Quelle est la différence entre une thérapie de couple et une médiation ?

> La médiation vise à trouver un accord, souvent dans un contexte de séparation. La thérapie de couple vise à comprendre ce qui se passe entre vous et à réparer la relation. Je ne suis pas médiatrice. Je suis thérapeute : mon objectif, c'est que votre couple aille mieux.

Pleurotes roses

Votre couple n'est pas une erreur. Ce que vous traversez n'est pas une fatalité.

Quelque chose vous a réunis. Quelque chose vous a fait tenir jusqu'ici. La question, c'est : qu'est-ce que vous voulez en faire maintenant ?

Pour aller plus loin, mes articles sur le sujet

Prendre rendez-vous

bottom of page